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Entraînement athlétique, exercices de musculation, conseils en nutrition sportive – vidéos

Les antioxydants: efficaces ou nocifs?

Présentée comme "la"réponse à tous nos déséquilibres, la supplémentation en antioxydants sous forme de gélules est au coeur d'une polémique. Bons pour nous ou pas?
Des pilules pour lutter contre le vieillissement, avoir une jolie peau, des cheveux renforcés et une immunité boostée....Au rayon pharmacie, les promesses de mieux- être font florès et la solution nichée dans un flacon répond au nom d'antioxydants! Pour savoir si nous avons réellement besoin de nous supplémenter, il est important de comprendre ce qui se joue dans notre corps...
Lorsque nous respirons, digérons, faisons du sport, notre corps fabrique des radicaux libres. Produits en quantités raisonnables, ces derniers sont indispensables: ils accélèrent la mort de nos cellules malades, participent à la cicatrisation et protègent notre immunité. Toutefois, ils sont très oxydant: ils font vieillir tous nos organes, toutes nos cellules.
Nous sommes dotés d'un d'un système de défense interne antioxydant interne qui repose notamment sur les enzymes, que complètent habilement des sources extérieures comme les vitamines, les minéraux, les flavonoïdes...apportés par l'alimentation.
Lorsqu'il y a déséquilibre entre antioxydants et radicaux libres, soit par insuffisance des premiers, soit par surproduction des seconds, nous subissons ce qui s'appelle un stress oxydatifs ou oxydant. Il est le principal responsable de l'apparition de plus de 130 maladies, dont le cancer, le diabète ou maladie de Parkinson!
Promesse alléchante
Idéalement, une alimentation équilibrée et une bonne hygiène de vie suffisent à harmoniser ces deux forces, donc à échapper au stress oxydant.
Ce schéma théorique est cependant jugé insuffisant: "la pollution et le stress augmentent notre production de radicaux libres, tandis que pesticides et appauvrissement des sols en nutriments ne garantissent plus un apport suffisant en antioxydants par l'alimentation." D'où l'idée des laboratoires pharmaceutiques de proposer des compléments alimentaires, afin de faire baisser le stress oxydant et nous assurer au passage une peau plus jeunes, un meilleur système immunitaire. La promesse est alléchante, mais des interrogations demeurent: sont-ils la bonne solution? En avons nous besoin? Sont-ils efficaces? Peuvent-ils être dangereux? Les experts s'affrontent et la remise en cause actuelle de la suprématie des antioxydants ne vas pas nous simplifier la tâche.
Qui en a besoin?
Les personnes âgées, les femmes enceintes, les personnes en surpoids ou obèses, les fumeurs et les petits mangeurs de fruits et légumes.
Pour les autres, la majorité d'entre nous, la réponse est nettement mois évidente: il faut prendre en compte le facteur génétique, l'exposition aux métaux lourds, la prise de certains médicament, la sensibilité de chacun. Autrement dit, tout le monde n'a pas les mêmes besoins. S'il est assez aisé de mesurer les déficits en vitamines et minéraux, il est bien plus complexe  d'évaluer le déséquilibre entre antioxydants et les radicaux libres.
IL existe un examen capable de donner le bilan du stress oxydatif d'une personne. Problème: cet examen coûte cher (de 150 à 250 euros, non remboursés) et aucun consensus autour des modalités de prélèvement, méthodologie et analyse des résultats n'a été trouvé. Dans ce flou artistique, les fabriquants de gélules ne se privent pas d'affirmer que nous aurions tous intérêt à prendre un comprimé quotidiennement pour ralentir les effets du vieillissement! Une promesse tentante, qui ne repose malheureusement sur aucune preuve scientifique...
Respecter des règles
Personne n'est capable de dire si tel mélange utilisé à telle dose est capable de prévenir telle maladie. Néanmoins, si nous souhaitons en prendre, nous devons respecter certaines règles. Par exemple, en choisissant des cocktails qui renferment plusieurs antioxydants capables de se protéger mutuellement, plutôt que de multiplier les gélules qui risqueraient de s'annuler les unes les autres.
Les mélanges à base de substances naturelles sont préférables aux produits de synthèse moins bien absorbés par l'organisme.
Ce conseil s'applique tout particulièrement à la vitamine E de synthèse qui ne pénètre pas dans les cellules et bloque l'assimilation de la vitamine E naturelle contenue dans les aliments. "Un comble" qui rappelle que pour être efficace la vitamine E doit être associée à la vitamine C.
A éviter également, les mélanges anti fatigue renfermant à la fois du fer et du cuivre. Cette association est délétère et agit comme une véritable bombe oxydante dans le corps. Enfin, il faut garder à l'esprit que les compléments alimentaires ne peuvent en aucun cas se substituer à l'alimentation. Pour s'en convaincre, il suffit de penser à la tomate, qui renferme plusieurs milliers de composants, dont des antioxydants qui interagissent en permanence. Sachant que la tomate n'est qu'une partie d'une alimentation équilibrée, il devient évident qu'aucune gélule ne peut imiter une telle chimie.
Le mieux est donc de mettre les antioxydants à leur juste place, c'est-à-dire comme des béquilles susceptibles de pallier nos déficits, si tant est que nous en ayons, en complément d'une alimentation variée et équilibrée et d'une bonne hygiène de vie!
Attention au surdosage
Les risques d'une consommation excessive d'antioxydants ont été prouvés pour le bêta-carotène, qui augmente le risque de cancer chez les fumeurs et pour le sélénium, qui favoriserait l'apparition du diabète de type 2.
Notre organisme n'est pas capable de gérer des quantités massives d'antioxydants. Il ne peut plus assimiler ces substances qui deviennent alors pro oxydantes. A priori, ces problèmes ne concernent pas les compléments alimentaires qui renferment des doses d'antioxydants largement inférieures à celles utilisées dans les études. C'est pour cette raison qu'il ne faut jamais mélanger les cocktails anti-âge, au risque de voir les effets s'inverser!
Des gélules toute l'année?
Même si les bienfaits des antioxydants reposent sur un apport constant et régulier, il n'existe aucune preuve scientifique solide pour recommander une supplémentation au long cours.
Parmi les experts , certains y sont favorables, d'autres non. Mais si vous décidez de franchir le pas, un suivi médical régulier est fortement conseillé, surtout en cas de pathologie chronique.
Alors une supplémentation, pourquoi pas, mais une seule à la fois, en cure de trois semaines.

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P
<br /> bravo super article <br /> pierre <br /> <br /> <br />
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