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Entraînement athlétique, exercices de musculation, conseils en nutrition sportive – vidéos

Conscient, subconscient et autosuggestion

Dans le domaine sportif comme dans la vie quotidienne, celles et ceux qui savent utiliser leur mental auront toujours un avantage certain sur les autres qui ne feront que subir leur existence. Les champions, les vrais, ne gagnent pas seulement grâce à leurs capacités physiques. Si certains ont un moral de vainqueur inné, tandis que d'autres ont besoin de le travailler et de l'améliorer au fil des ans, pour les pessimistes chroniques, c'est impossible. En revanche, l'optimisme excessif et inconsidéré aide parfois à la réussite, mais dans ce cas, cette réussite sera le fruit du hasard et non pas un acte parfaitement maîtrisé.

Notre cerveau, organe complexe, nous permet non seulement de bouger et de communiquer, mais aussi de construire par la pensée, et de nous représenter la réalité d'une manière symbolique. Les plus doués, les plus intelligents, ceux qui mettent le plus à profit les capacités cerébrales, utilisent au maximum 30% de masse globale du cerveau. Des milliers de synapses, tels des passages encore fermés, attendent d'être ouverts pour nous offrir des nouvelles possibilités inespérées. Mieux que toute autre chose, une recherche vers cette dimension inconnue peut nous fournir une notion exacte de l'exiguité de nos connaissances actuelles.

Le subconscient

Le subconscient- ou niveau inférieur de la conscience- n'est pas une partie distincte de l'être psychique, il y est intégré. Le conscient serait alors l'aspect extérieur de l'être psychique et le subconscient la base, l'ensemble d'informations dans lesquelles, nous puisons instinctivement ou volontairement. Le subconscient constitue notre personnalité profonde, celle qui est vraie et ne feint pas. Notre personnalité apparente est souvent modifiée par l'éducation, l'instruction et les habitudes. Le subconscient, qui contient tout ce que nous avons connu, est souvent la base des associations d'idées. Le subconscient n'est pas influençable, aussi a-t-on souvent l'impression qu'il détient la vérité. Enfin, il est assimilable à une mémoire intégrale. Curieusement, il est impossible de situer physiologiquement le subconscient, la mémoire non plus d'ailleurs. On a beaucoup écrit sur l'activité intellectuelle du subconscient. Ainsi une question insoluble de façon consciente, mais étudiée le soir au coucher, peut souvent être résolue au réveil après une bonne nuit de sommeil. Parfois sans le savoir, ceux qui savent le mettre à profit tirent de grands avantages de leur subconscient.

L'inconscient est l'entrepôt de toutes nos expériences, du plus gros traumatisme à la plus petite impression. Il communique avec l'inconscient de toutes les personnes, l'inconscient, l'inconscient collectif. La censure, tel Cerbère, le gardien des portes de l'enfer, est le gardien de cet entrepôt: elle ne laisse passer que le matériel dont la conscience a besoin, qui ne puisse nous troubler ni heurter notre morale. Pendant le sommeil, lorsque nous rêvons, nous sommes enfin libres. Cerbère dort, et n'empêche plus le passage de nos désirs inassouvis, de nos peurs, des visions extralucides ou prophétiques. Le sommeil ainsi que les moments qui le précèdent ou le suivent permettent au cerveau d'entrer dans la longueur d'onde alpha. Cet état peut également être atteint à l'état de veille, de façon spontanée ou par des techniques de respiration et de méditation.

Suggestion

On appelle ainsi une influence exercée sur l'ensemnle formé par le corps et l'esprit, en se basant sur le caractère général qui existe entre les êtres: la résonance affective. La suggestion est donc une fonction normale. Dans le langage courant, on entend par suggestion une incitation, l'acte d'engager quequ'un à admettre ou d'exécuter une chose. L'expérience montre qu'une personne sous hypnose obéit inconsciemment à ce que lui ordonne l'hypnotiseur. Mais contrairement à ce qu'on a cru un certain temps, il n'est pas nécessaire d'être en état d'hypnose pour obéir à la suggestion. En fait, l'hypnose ne crée pas une aptitude à se laisser suggestionner: elle rend simplement cet état plus apparent. La suggestibilité est une aptitude normale de l'esprit. La suggestion hypnotique peut modifier profondément un caractère où imposer une bienfaisante stimulation. La même suggestion hypnotique a permis d'obtenir des anesthésies générales. La suggestibilité existe à l'état de veille, l'hypnose ne fait que l'accentuer. La suggestibilité constitue une fonction absolument normale du cerveau. Le rôle de la suggestion commence à l'éducation: l'enfant à l'école la subit de façon à se plier à la discipline, à l'exactitude, à l'étude. Subir l'empreinte du milieu où l'on vit, c'est un effet de suggestion.

Principes fondamentaux de la méthode Coué

La méthode Coué est une utilisation de la suggestion très sérieuse et ayant permis aux thèses sur l'hypnose d'avancer beaucoup, la méthode Coué se résume en quelques principes fondamentaux: 1- toute idée bonne ou mauvaise, introduite dans le subconscient, tend à devenir une réalité dans la limite du possible.2- L'intensité d'une suggestion est proportionnelle à l'émotion qui l'accompagne. 3- Ce n'est pas la volonté qui est la principale qualité de l'homme, mais l'imagination. Chaque fois qu'il y a conflit entre la volonté et l'imagination, c'est toujours l'imagination qui l'emporte. Lorsqu'une idée s'est emparée de l'esprit au point de déclancher une suggestion, tous les efforts que fait le sujet pour resister à cette suggestion ne servent qu'à l'activer. C'est la loi de l'effort converti. 4-Un but étant posé, le subconscient se charge de trouver les moyens de le réaliser. C'est la loi de la finalité subconsciente. 5- la suggestion n'agit que si elle a été transformée en autosuggestion.

Lors du premier congrés mondial d'hypnopédie et d'hypnossophrologie, à Paris, en 1976, avec la participation du Docteur Lozanov, le promoteur de la sophrologie, les méthodes Coué a repris de la vigueur et de l'autorité. Le docteur Parchemininey, qui avait assisté aux cures accomplies par Emile Coué, a écrit: "Coué utilisait avec pertinence toute l'efficacité de la psychothérapie collective!". Pendant la première guerre mondiale, Emile Coué a travaillé à la découverte de l'inconscient.

Ce pharmacien et psychothérapeute est né à Troyes en 1857 et mort à Nancy en 1926. Il s'est rendu célèbre par ses études sur l'hypnose et l'autosuggestion, y trouvant une methode de guérison. Sa théorie a fait l'objet de beaucoup de plaisenteries car elle a été vulgarisée avant même d'être comprise. Sa méthode d'autosuggestion consciente n'a rien de commun avec une autopersuation du genre: "dites: je suis guéri et vous le serz!"

l'autosuggestion

Le terme autosuggestion contient d'abord le verbe suggérer, du latin suggerere, apporter. Suggérer signifie insinuer, inspirer dans l'esprit de quelqu'un. La suggestion, ou l'action de suggérer, peut provenir de l'extérieur et c'est une hétérosuggestion, communément appelée suggestion; ou bien naître dans l'esprit du sujet, et c'est l'autosuggestion. La suggestion et l'autosuggestion ont sur l'individu des effets psychologiques particuliers, differents de ceux de la simple information. La simple information en effet garde en principe, une objectivité qui la rend digne d'intérêt mais ne lui donne que peu de pouvoir sur le sujet qui en prend connaissance. Au contraire, la suggestion n'est pas objective, elle tend à modifier une opinion du sujet. Quand à l'autosuggestion, elle représente un ordre que donne le sujet dans un but moral ou utilitaire.

Dans le cas d'autosuggestion, le sujet, informé d'un fait qui le frappe, où se trouvant sous le choc d'une émotion, s'inspire à lui-même des idées, des notions, des opinions qu'il invente, qui viennent de lui, qui sont le fruit de son imagination et qu'il considére à l'égal d'une opinion basée sur des faits réels dont il est intimement persuadé de l'exactitude et de la véracité. L'autosuggestion contient souvent, au départ, une erreur. On peut même dire qu'elle contient toujours une erreur, ou bien elle se base sur une opinion improvisée par le sujet lui-même. Celui-ci, en partant d'une notion, non certainement vraie  mais probablement vraie, ou en tout cas vraie à ses yeux, développe l'idée et en tire diverses conséquences, opinions, attitudes, activités, discours, etc. Quand elle ne contient que des certitudes dûment démontrées, l'autosuggestion n'en est plus une: c'est une idée, une opinion, une information.

Les possibilités de l'autosuggestion

L'autosuggestion, en effet, offre de nombreuses possibilités qui peuvent être soit utiles, soit agréables, soit curatives. Il faut savoir s'en servir. Dans l'autosuggestion, il y a de la part du sujet eun résolution qu'il souhaite tenir tout en déplorant qu'il doive faire pour cela un effort de volonté. On entend souvent dire: "Je voudrais bien, mais je ne peux pas, je n'ai pas la volonté, pas envie de me battre!". En fait , on n'est jamais, d'une façon constante, dépourvu de volonté. Généralement, à la fin d'une journée, on repasse tout ce qu'on a fait et tout ce qu'on aurait dû faire. Pour ce qui est simple et facile, on peut noter sur un agenda. Mais pour ce qui demande un effort de volonté, on a un bon moyen, et c'est l'autosuggestion.

Le fumeur en connait la nocivité de son acte et se promet à chaque cigarette que se sera la dernière de la journée. Il évalue tous les ennuis du tabac: il excite le coeur, il altère les facultés et oblige à boire, il diminue l'appétit et la mémoire, il jaunit les doigts et les dents et il enfume la maison. La cigarette finit toujours pas brûler la nappe, un papier important ou un vétement. Quand on en manque, il faut courir en acheter et c'est une occasion de dépense, etc. Après avoir passé en revue les inconvénients du tabac, il est facile de décider de l'abstention de ce dernier puisqu'on est à la fin du jour, et sur le point d'aller dormir. On se dit: "d'accord, je ne fume plus, je me sens fort et capable de me dominer!". Il y a alors de fortes chances pour qu'au réveil on se désintéresse du tabac, au moins jusqu'à ce qu'une tierce personne vous offre la cigarette, combien traitresse, de l'amitié. Il y a eu autosuggestion efficace mais dérangée. Il faudra recommencer lorsqu'on sera sûr de ne pas renconter un "ami".

On procédera de même si l'on doit suivre un régime amaigrissant, ou encore cesser de boire de l'alcool. On peut s'ordonner de dormir sans barbituriques, bref, l'autosuggestion bien comprise et bien utilisée devient facilement un facteur de progrés personnel. Elle remédie à l'effort de volonté que l'on ne veut pas faire, car elle n'exige aucun effort.

L'autosuggestion, toutefois, n'est pas que panacée: elle peut inspirer des attitudes négatives et fausser les résultats de certains travaux. Elle peut enlever toute force dans le travail parce qu'on aura considéré celui-ci inutile. On peut avoir de la fièvre par peur de se présenter à un examen. On peut appeler sur soi des echecs parce qu'on est dépressif et qu'on y croit.

Par ces exemples tirés du quotidien, il est facile de mesurer l'immense importance de l'autosuggestion dans la plupart des actes de la vie.

 

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